La Dimension musculo articulaire.

Article 7

La Dimension musculo articulaire.

Comprenons que fondamentalement ce système nous permet d’entrer concrètement en relation avec le monde extérieur, d’explorer l’environnement, de se mettre en mouvement, de se déplacer dans les quatre directions du monde terrestre, de faire, d’agir, d’exprimer de se mesurer avec ce nouveau monde.

En ce qui concerne l’homme, c’est le développement du sens de sa propre valeur qui est en jeu dans la mesure ou il lui faut, ici affronter un univers extérieur. Il aura donc un problème tout individuel d’évaluation de soi même, de sorte que, si ses valeurs de référence se révèlent trop lourdes, le sujet se sentira diminué, condamné à marcher en rasant les murs, pas à la hauteur de la situation :

Nous sommes dans les conflits de dévalorisation de soi et de réduction de la valeur intime de la personne, dans toutes leurs nuances (pas à la hauteur, plus en mesure de, je ne compte plus rien pour, sans valeur, pas assez bien, impuissant à, etc., etc.)

Selon ces nuances lls toucheront plus spécifiquement tel ou tel élément musculo articulaire,( l’os, le cartilage, les muscles, les tendons, les ligaments, le périoste, le tissus conjonctif,..) et pour un élément donné (articulation, muscles par exemple ) ils toucherons telle ou telle parti qui est directement impliqué dans la situation, dans la mise en jeu du mouvement (ex certains muscles des membres servent à repousser, à écarter de soi. D’autre à ramener à soi, etc.)

Chaque muscles, chaque articulation participent, tels les différents instruments et musicien d’un orchestre, à une même symphonie : agir, exprimer, faire, communiquer. Chaque muscle, articulation, partie du corps y contribue chacun à leur façon.

Prenons un exemple simple : aller cueillir une pomme ( !) dans l’arbre : Je vais me diriger vers cet arbre pour y être à bonne distance et pouvoir ainsi cueillir le fruit.

Ce sont nos membres inférieurs qui nous permettent de nous déplacer, d’aller à la rencontre de cet arbre, me positionner, d’ajuster cette position, en avançant ou reculant d’un pas, consolider mes appuis, monter sur la pointe des pieds, être en déséquilibre sur un pied, etc.

Chaque segment de ces membres inférieurs (cuisses jambes, pieds, hanches, genoux, chevilles) participent pour permettre le geste le plus fin, adapté, adaptable, économique, efficace. (imaginez que votre hanche est fixe ou que votre genoux ne peut pas plier, ou la cheville qui ne peut pas bouger. Voyez alors l’intérêt, la spécificité et la complémentarité de chaque partie).

Les maux de nos membres inférieurs peuvent « exprimer »que nous sommes en face d’une attitude, d’un rôle, d’une position, dans laquelle nous ne pouvons, nous ne savons ou n’arrivons pas à être, à nous positionner. Nous avons de la difficulté à nous positionner dans l’espace relationnel du moment. (souvenez vous de toutes ces expressions du langage populaire)

Revenons à nos pommes : maintenant que j’ai trouvé la juste position, je vais pouvoir réaliser concrètement mon objectif : toucher, saisir prendre, rejeter, écraser, mettre à la bouche etc.

Nos membres supérieurs sont le vecteur de l’action, de l’expression, de la communication, du rapport de force, de la maîtrise, du contrôle. Nous sommes ici dans le rapport à l’action, à la réalisation (prendre en main les choses). Alors que pour les membres inférieurs il s’agit plutôt du rapport à la relation.(je me positionne ,et j’agis)

Les maux de nos membres supérieurs peuvent être le signe que nous vivons des « tensions » dans notre volonté d’action sur le monde, des difficultés à agir sur quelqu’un ou quelque chose, à faire ou à choisir quelque chose. Ces maux peuvent exprimer la difficulté de la mise en acte, dans le réel, d’idées, de projets.

Notre tronc, notre axe, notre colonne, dans cette cueillette ! C’est le lieu de coordination entre le haut et le bas, « le centre du cercle » des mouvements. (Imaginez la aussi que votre tronc soit fixe, et comprenez son rôle dans la découverte de l’espace.

L’axe, la colonne C’est le lieu d’où part l’impulsion première des mouvements qu’ils viennent de la tête, du cœur, des tripes, de « l’intérieur ».

–Le rachis cervical permet les mouvements de la tête approprié à la rencontre, au face à face ; Il permet aussi la fuite (baisser ou tourner la tête), d’indiquer la soumission (incliner la tête) ou la révolte (redresser la tête, tenir tête)) ou la survie (sortir la tête de l’eau). Le haut des cervicale à la base du crane est en rapport avec la protection de la vie (le coup du lapin,) (le nerf qui innerve le muscle diaphragme muscle essentiel pour la respiration sort de C2 C3)

– Le dos (qui va des épaules jusqu’aux reins) c’est la région du maintient de la personne dans ses actions et ses relations. Le dos lui permet d’être solide, autonome, de faire face, d’assumer une charge, de trouver sa place et de s’assumer. Si le dos plie c’est parce qu’il est impossible, difficile ou dangereux de se tenir droit.

–La colonne lombaire (lumbus : rein en latin) permet symboliquement de combattre et de s’opposer à une personne (lombago et sciatique surviennent souvent au moment ou la personne n’ose pas, n’arrive pas à manifester son opposition pour résister à « l’autre ».)

L’épaule, la hanche : ce sont le lieu d’où sort l’impulsion pour se réaliser concrètement (l’élan).
Le coude, les genoux : les lieux de la flexibilité de l’adaptation (pendant).
Les mains , les doigts, les pieds, les orteils c’est la réalisation concrète de l’acte (au bout).

Dans le prochain article nous continuerons avec corps et expression populaire